Entre 1939 et 2006, le nombre de titres de presse vendus en Suisse a subi une chute dramatique d’environ 50%. Traditionnellement, le plurilinguisme, la multitude des partis, la géographie, l’organisation fédérale et le système de la démocratie directe ont favorisé l’émergence d’un paysage médiatique particulièrement riche et diversifié, paysage que l’avancée des nouvelles technologies d’information et la tendance vers la gratuité soumettent actuellement à rude épreuve.
En outre, l’expansion des grandes maisons d’édition au-delà des frontières linguistiques accélèrent un processus de concentration que seul l’Etat, à travers la SSR, semble en mesure de confiner dans les médias électroniques. La cohésion du pays, d’une part, et la diversité des opinions, d’autre part, ont-elles à gagner ou à perdre dans le bouleversement actuel du paysage médiatique ? Et
comment assurer la qualité des médias tout en garantissant leur financement ? Une information adaptée à la complexité du monde et aux défis de la démocratie moderne est-elle encore possible ? Faudrait-il limiter les monopoles du diffuseur étatique ou au contraire étendre le financement public aux médias privés, en particulier la presse ? Autant de questions que nous examinerons au cours de cette semaine avec des spécialistes en journalisme et sciences des communications, des juristes et des représentants des médias, publics ou privés, régionaux et nationaux, et du monde politique dans différentes régions de notre pays.
Organisation et modération: Dr Alain Schorderet, Fondation suisse d’études
Intervenants: Prof. Dr Stéphane Werly, juriste (droit de la communication), Prof. Dr. Kurt Imhof (sociologie des médias) Théoriciens et praticiens du monde de la presse et des médias
Participants: Etudiants et doctorants de toute discipline, disposés à participer activement et ayant des connaissances minimales d’une deuxième voire d’une troisième langue nationale.
Préparation: Un dossier de lectures préparatoires sera mis à disposition.
Ort: Lugano, Oerlikon, Lausanne